h) Marcel Dostie

Marcel Dostie

Marcel Dostie est un champion.  Un vrai champion.  Aux années 1967 et 1971, il a reçu le titre de meilleur conducteur de chevaux au Québec.  Il a à son actif,3 championnats Canadiens, sans compter plusieurs trophées et autres honneurs.  De plus, il a gagné des courses très importantes aux États-Unis.  Dans son parcours, il a été nommé directeur de la Canadian Trotting Association et directeur de la UHHA en obtenant le plus de votes parmi ses pairs.

Marcel est né le 11 mai 1929.  Il est le fils  d’Irènée Dostie et de Joséphine Poulin.  À 14 ans, cet amoureux des chevaux, offre ses services à l’épicerie Albert Lemoine comme livreur de commande.  Très vite, il s’aperçoit qu’à l’épicerie Ernest Laporte, celui-ci possède un cheval de course, un trotteur de 11 ans.  Il offre ses services.  Monsieur Laporte remarque que Marcel aime les chevaux et qu’il prend bien soin de son trotteur.  Il l’invite à l’accompagner à Blue Bonnets, pour assister à un programme de course.  Il fut ébahi.  En revenant il ne pense qu’à ça.  Le trot et amble l’intéresse et il veut en faire une carrière. 

Quelques temps plus tard, Marcel, devient le palefrenier de Louis « cowboy » Pratt, conducteur et entraîneur des coursiers du Dr Veilleux de Sherbrooke.  En 1946, il travaille à Blue Bonnets pour un M. Gosselin, de St-Samuel des Carrières.  Il se fait remarquer par Wilfrid Paiement qui le prend sous son aile et l’amène à Timmins en Ontario, puis en banlieue de New-York et sept ans plus tard, à Santa Monica en Californie.  En l’embauchant, monsieur Paiement lui demande s’il avait déjà conduit des coursiers en courses.  Il lui dit oui, car il veut absolument faire ses débuts comme conducteur.  Alors, M Paiement lui fait conduire un trotteur du nom de Doc Vino.  Il est venu près de venir en collision avec trois ou quatre de ses confrères.  N’empêche que Marcel termine en 2e position.  C’est à ce moment-là, qu’il avoue son mensonge à M. Paiement, qui le garde quand même avec lui.  C’est depuis ce temps-là qu’il est considéré comme un conducteur.  Il voyage partout à travers le Canada et les États-Unis.

À 32 ans, Marcel Dostie se dit être un homme chanceux.  Il raconte qu’à New-York, il conduit Little Myrtle, une trotteuse qui ne fait jamais de manque.  Au signal du départ, son cheval fait un manque.  Quelques secondes plus tard, une collision spectaculaire s’est produite, entraînant dans sa chute trois ou quatre coursiers.  Le conducteur qui avait pris sa place a été entre la vie et la mort durant plusieurs heures.  Une autre fois, ce gaillard de cinq pieds et dix pouces, âgé de 31 ans, se fracture l’os du poignet droit à quelques jours d’une course importante.  Il devait conduire pour la première fois de sa vie, le champion reconnu, Irish Grattan, ou l’opposition était vive.  Qu’à cela ne tienne, d’une main seulement, Dostie pilote son cheval à la victoire.

De palefrenier qu’il était, il est devenu un habile conducteur et on le reconnaît comme étant un entraîneur très efficace. « Si ce populaire Marcel Dostie continue d’aller de l’avant c’est parce qu’il a travaillé en conséquence et qu’il est doué d’un talent remarquable comme conducteur », disait le journaliste sportif André Trudelle. 

En 1967, Marcel est déjà reconnu comme l’un des grands du trot et amble au pays.  À la ferme Miron, il entraîne plus de 52 chevaux.  Savez-vous comment se signe les contrats entre Adrien Miron et lui?   Par une parole et une poignée de main.

Il dit souvent, qu’à 50 ans, il veut prendre sa retraite et aller vivre en Floride.  Il s’occuperait uniquement de l’entraînement des poulains, parce que dans ce domaine, il est bon avec les petits. 

Aujourd’hui, il est fier d’avoir transmis son métier à ses protégés comme Gilles Gendron, Hervé Filion, Roger White, Henri Fillion, Gilles Lachance, Pierre et Gilbert Lacharité,  Lucien Fontaine pour n’en nommer que quelques-uns. 

Marcel Dostie est décédé en Floride, le 3 février 2017, à l’âge de 87 ans et 9 mois.

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